Avec l’été, vous l’aurez remarqué, le rythme des publications sur ce blog s’est nettement ralenti. Cela ne veut pas dire que je suis en train de siroter des cocktails sur une plage de sable fin à l’autre bout du monde… hélas !
J’ai bien avancé l’écriture du tome 2 de Notre univers, la suite de L’Envol du phœnix. Le manuscrit compte à présent 204 pages A4, ce qui correspond en gros à un livre de 410 pages A5. Il me reste cinq chapitres à écrire. Sachant que le volume de mes chapitres est de 10 pages A4, je vous laisse faire le calcul de la taille finale estimée de ce roman… J’aimerais achever l’écriture de ce premier jet d’ici le mois de septembre et j’ai mis au point un planning auquel j’essaie de me tenir. L’avantage, au point du récit où j’en suis, est que je ne me force pas pour écrire. Tout est bien en place et le plan des derniers chapitres est très clair. Yapluka, comme on dit.
À côté de l’écriture, je lis bien sûr. Toujours. Je cherche des pépites, des livres qui sortent des sentiers battus. Le dernier en date est Les Amants Mirabeau de Pierre-Jean Verhoye. J’ai rencontré Pierre-Jean sur Facebook. La parution de son roman m’a évidemment intéressée : les histoires d’amour originales, ça pique toujours la curiosité, surtout quand elles sont bien mises en avant comme Pierre-Jean a su le faire.
Quatrième de couverture :
« Une femme et un homme s’apprêtent à se rencontrer, guidés par un désir plus fort que tout… Une histoire d’amour inoubliable s’invente sous vos yeux : celle des Amants Mirabeau.
Laissez-vous emporter par cette rencontre hors du commun, emplie d’émotions, délivrée dans un récit qui ne ressemble à aucun autre et qui vous happera dès ses premières lignes.
Elizabeth et Azul, le couple des Amants Mirabeau, sont des personnages récurrents des romans de Pierre-Jean Verhoye : vous les retrouverez vingt-cinq années plus tard dans No Trace, Grand Prix Femme Actuelle 2018 et coup de cœur du président de son jury, ainsi que dans sa suite Solar Max, où il sont mis en scène en compagnie de leur fille, Raja. »
Ce roman s’annonçait être une romance bien sympathique, un peu de douceur dans ce monde de brutes dont j’avais grand besoin. Il a parfaitement comblé mes attentes, et plus encore. Les Amants Mirabeau est un livre bien écrit, d’une écriture simple et fluide, agrémenté de jolies tournures, qui se boit comme on goûte à un grand cru. On prend le temps, on observe, on hume, on y trempe les lèvres, on y revient, on profite, tranquillement. Les mots vous entraînent dans un cocon de tendresse et de bienveillance qui fait chaud au cœur. La vie est si simple, après tout !
À de nombreuses reprises il m’a fait penser à mon roman Comptes à rebours, pour la façon dont est posé le quotidien des personnages, dont est décrite leur idylle naissante. Retrouver dans ce roman l’ambiance du mien m’a réconciliée avec une part de moi-même. Cette part de moi que j’ai donnée à Comptes à rebours et qui n’a pas pu être mise en avant auprès des lecteurs comme je l’aurais voulu au moment où il est paru. Ah ! Nos actes manqués, comme dirait Jean-Jacques… Mais bref. Je me suis donc laissé porter par le récit avec beaucoup de plaisir.
Le défaut de ce roman est qu’il traîne un peu en longueur par moments. J’ai souvent eu la sensation d’être anesthésiée, comme évoluant dans un monde irréel. Je me demandai : quand va-t-il leur arriver des bricoles ? Non, parce que dans les romans comme dans la vie, ça n’existe pas l’amour qui dure toujours : on s’y ennuie, n’est-ce pas ? Un petit rebondissement par ci, l’évolution de la situation de l’un ou de l’autre par là ; heureusement que le récit a su me rattraper aux bons moments. Sans crier gare, s’insinuant entre les pages, est venue se glisser une part de fantastique. Ténue au début, puis de plus en plus présente, donnant au roman un tout autre ton, une toute autre épaisseur. L’histoire s’est alors emballée, me tenant en haleine jusqu’à cette fin que je redoutais. Et les larmes ont coulé. Là encore, l’issue se rapproche beaucoup de celle de Comptes à rebours, même si les causes en sont différentes. Ça m’a fait drôle…
L’un des points forts de ce roman, pour moi, est la description de la façon dont Azul appréhende la peinture, qui est son art, sa passion, son moyen d’expression. Il tâtonne souvent, recommence beaucoup, et puis parfois il est littéralement « habité » et se met à produire des œuvres magnifiques. J’ai retrouvé là tout ce que je ressens lorsque j’écris. Les moments de doutes, d’hésitation, les passages écrits dans la douleur, réécrits, rayés, supprimés, recommencés… et ceux qui coulent de mes doigts sans aucun effort, comme par magie, m’emportant des heures durant dans l’histoire que veulent me transmettre mes personnages. Ces moments-là sont juste magiques.
Un autre point fort réside dans les scènes d’amour qui ponctuent régulièrement les pages. Elles sont aussi présentes et naturelles que dans la vie, réalistes et très bien mises en scène. Le langage parfois cru ne m’a pas gênée, parce qu’il est cru mais jamais vulgaire.
En somme, j’ai beaucoup aimé ce livre. Il est une belle découverte pour moi, qui n’ai relevé que deux coquilles mineures par-dessus le marché. Les Amants Mirabeau est un vrai plaisir à lire ! Une histoire forte dans un écrin de ciel, ou d’océan (voir l’illustration de couverture du roman).
Les Amants Mirabeau, de Pierre-Jean Verhoye.
Roman auto-édité, paru en mai 2019 – 13,50 € – 181 pages.
Disponible sur Amazon ou directement auprès de l’auteur (option que j’ai évidemment choisie).
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