Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de science-fiction pure, de la « hard SF », comme on l’appelle. J’en avais été écœurée il y a longtemps par un roman sans queue ni tête, dont je tairai le nom, que je n’ai jamais réussi à finir. Et il m’en faut, pour que j’abandonne la lecture d’un roman en cours…
Jean-Christophe Gapdy navigue sur Le Galion des étoiles depuis longtemps, tout comme moi. Il était normal que je m’intéresse un jour ou l’autre à l’un de ses nombreux voyages spatiaux. De précédents lecteurs ont su me convaincre que ce livre pourrait me réconcilier avec le genre : voir la fiche de lecture déposée sur Le Galion des étoiles. <<< Cliquez ici.
J’ai donc ouvert Les Gueules des vers avec une certaine appréhension… et je n’ai pas été déçue, c’est le moins que je puisse dire ! Ouvrir ce livre, c’est plonger avec Dick Hanson à l’intérieur de trous de ver effrayants, c’est être emporté à travers le temps et l’espace, se faire secouer dans tous les sens et en ressortir à la fois désorienté et fasciné ! Comme dirait Marty McFly (dans Retour vers le futur) : « On est où, là ? Et on est QUAND ? »
Les paradoxes temporels et les destins enchevêtrés m’ont quelque peu embrouillée au début. Puis, dès l’apparition d’une passionnante cyborge, je me suis laissée happer par le roman sans plus lui résister. Et je l’ai dévoré !
L’auteur nous y livre une description fascinante des trous de ver, presque hypnotique, et de leur « fonctionnement » probable, que Dick et Colorado tentent, tout au long de leurs aventures, de percer à jour. Quelle imagination ! Poussée dans les moindres détails ! Les accessoires des personnages et leurs évolutions au cours des deux siècles sur lesquels jongle le roman, sont tout simplement géniaux. Je rêverais d’avoir quelques-uns de ces gadgets performants !
J’ai été fort agréablement surprise par ce livre aux mille rebondissements, et je le conseille à tous les fans de paradoxes temporels, de voyage dans le temps et dans l’espace, d’IA, de découvertes et d’inconnu ! Je suis triste que ma traversée au milieu de l’univers s’achève déjà (bon, elle a duré 384 pages tout de même), mais je me console en songeant à la suite, sur laquelle travaille déjà cet auteur à l’imagination totalement démente !
Mon seul bémol concerne plusieurs coquilles qui blessent un peu la lecture par moment ; il semble qu’il y ait eu un cafouillage dans le BAT transmis à l’imprimeur. J’espère que le tome 2 sera propre de ce côté-là, car je l’attends avec impatience !
Les Gueules des vers, de Jean-Christophe Gapdy.
Éditions Rivière blanche – 395 pages – 25 €
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